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il n'assistait que rarement aux séances de l'ordre, et il a souvent donné à entendre que led débats du Riksdag éveillaient chez lui plutôt du dégoût.

Dans le grand nombre de domaines où s'exerca la plume active d'Agardh, il faut certes considérer la botanique comme étant le point central de son œuvre purement scientifique.

Ses contributions dans cette branche prouvent bien son désir de frayer de nouvelles routes à la science. Tandis que les botanistes suédois de la génération qui l'avait immédiatement précédé, continuant les traditions glorieuses du milieu du XVIIIe siécle, avaient surtout porté leur attention sur les plantes phanérogames, Agardh appartenait au groupe de jeunes savants qui s'étaient donné la mission d'élargir et de systématiser la connaissance des cryptogames jusqu'alors assez délaissées. De même qu' Acharius avait choisi les lichens, Olof Swartz les mousses et Elias Fries les champignons, les recherches d'Agardh se portèrent principalement sur les algues, et il en poursuivit l'étude avec un tel succès que ses contemporains saluèrent en lui le père de l'algologie moderne. De plus, tandis que jusque là on s'était de préférence occupé de la forme des plantes, Agardh fut amené par ses recherches à élargir également la connaissance des fonctions végétatives. C'est dans ce but qu'il composa son manuel de physiologie des plantes, qui est le premier ouvrage de ce genre ayant vu le jour en Suéde.

Mais comme un travail de cette nature présuppose des connaissances solides non seulement de botanique proprement dite mais aussi de physique et de chimie, sciences qu' Agardh ne possédait qu'imparfaitement, et que, d'autre part, il était lui-même trés conscient de son manque de compétence, il s'adressa à son ami Berzelius pour lui demander de parcourir et de revoir son travail avant la publication. Berzelius, à qui il ne déplaisait certes pas de faire acte de critique, ne se fit pas prier et se chargea de la commission malgré l'expérience