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Conseil de l'université, où il semble que, faute de partisans, il ait eu généralement le dessous. Cest sans doute dans cet état d'esprit qu'il faut chercher l'origine de ses projets de déplacement et de changement de fonctions, projets qui reviennent souvent dans ses lettres et qui, par leur diversité, donnent l'impression d'une agitation nerveuse. Cétait tantôt la vie dans une des grandes métropoles du monde, tantôt un emploi modeste au Muséum de Stockholm, tantôt le pste de sous-secrétaire d'État dans quelque ministére, tantôt une bonne paroisse dans un coin de campagne, tantôt un siège d'évêque qui miroitait à ses yeux comme le but ardemment désiré.

En fait, Agardh fut nommé au mois de mars 1835 évêque du diocése de Carlstad, où il ne put cependant entrer immédiatement en fonctions. Force lui fut donc de rester encore quelque temps à Lund, et ainsi il devint témoin des luttes qui s'engagérent autour de la chaire qu'il venait lui-même d'abandonner. Il est caractéristique de l'époque qu'à cette chaire de botanique posèrent leur candidature, entre autres, un maître de conférences de dogmatique et d'histoire ecclésiastique et un agrégé de philosophie pratique. Ce n'est que vers 1839 que la chaire fut pourvue d'un titulaire, mais le choix ne semble pas avoir été du goût d'Agardh. Car peu d'années s'étaient à peine écoulées qu'il se plaint déjà, dans une lettre, du déclin de l'étude de la botanique et du mauvais état du jardin des plantes de l'université. Il voyait cependant dans son fils — plus tärd algologue tout aussi éminent — l'élu qui arrêterait la décadence, et, vers la fin de sa vie, il eut en effet la satisfaction de voir son fils monter dans la même chaire qu'il avait occupée lui-même avec un si grand honneur. La figure de Jacob Agardh apparatît maintes fois dans la derniére partie de la correspondance.


Nous donnons ci-après un court résumé du contenu de chaque lettre.